En naviguant sur la plateforme NetGalley, je suis tombée sur ce roman policier. Le 4e de couverture m’ayant bien plu, j’ai décidé de le lire. J’ai été un brin déçue.
Le 4e de couverture :
« Quand le corps désarticulé d’Agnès Ladoucette est retrouvé au pied du pont d’Asfeld dans le lit de la Durance, cinquante-cinq mètres plus bas, la population briançonnaise est consternée. Médecin installée en ville depuis vingt ans, la victime était connue pour sa gentillesse et son dévouement. Accident ? Suicide ? La stupeur est à son comble quand le commissaire Pierre Chancel annonce que les premiers éléments de l’enquête évoquent la piste d’un crime.
Agnès était une amie intime de Chancel, qui désespère d’arrêter un jour le coupable : rien, dans la vie de cette femme exemplaire, ne donne prise à l’enquête. Jusqu’au jour où le commissaire, fouillant dans les tréfonds de sa mémoire, découvre un élément crucial qui lui permet de reprendre espoir… »
Le commissaire Pierre Chanel est appelé au pied du Pont du Diable situé à Briançon pour enquêter sur le mort d’Agnès Ladoucette, médecin réputé de la ville, mais surtout grande amie depuis 20 ans du commissaire. Il écarte tout de suite la thèse du suicide car il la connaît très bien et sait qu’elle ne pourrait pas se suicider. L’autopsie lui donne raison et entouré de son équipe et de Claire Ambrosini, journaliste de journal Le Dauphiné, qui lui a été imposé par le Préfet, il commence son enquête. D’autres cadavres vont s’ajouter à la liste : le cousin d’Agnès, puis le coupable présumé, tous les deux abattus par un sniper. Ces assassinats créent un climat de terreur dans la ville pendant que Chanel continue ses investigations.
Je reste assez mitigée quant à cette lecture. C’est dans l’ensemble un bon polar avec quelques rebondissements, mais dès que « l’assassin » entre en scène, j’ai immédiatement su que c’était lui. Et malheureusement il apparaît très tôt dans le roman. C’est dommage. Son apparition dans l’entourage du commissaire, si peu de temps après le premier meurtre est trop « téléphoné » à mon goût. Du coup, cela a un peu diminué mon envie de continuer cette lecture. Il y avait moins de suspens même s’il restait à trouver le mobile. Il est arrivé plus tard dans le récit, mais j’ai quand même gardé un goût de déception.
J’ai aussi trouvé assez longs tous les passages où Pierre Chanel est au Dojo pour ses séances quotidiennes de Zazen, sorte de méditation assez intense ainsi que les descriptions des diverses positions de celle-ci. Que l’auteur y consacre quelques pages pour nous expliquer en quoi cela consiste est intéressant, mais en parler tous les deux chapitres ou presque n’apporte rien. C’est fait au détriment de certains autres moments du livre qui auraient mérité d’être plus développés.
J’ai bien aimé toutes les descriptions concernant Briançon et ses environs ainsi que toutes les références historiques concernant cette ville et son fameux pont. Cela m’a donné grande envie d’aller y faire un tour.
Les personnages sont travaillés et leurs failles apparentes apportent un plus. On comprend ainsi mieux les réactions de certains pendant et après l’enquête. Je me suis attachée à Pierre Chanel, sa femme et sa fille et j’aurais grand plaisir à les retrouver dans une autre aventure.
Je suis donc mitigée : déçue par l’arrivée trop rapide du coupable que j’ai découvert rapidement, mais ravie d’avoir trouvé la jolie plume de l’auteur.