Je vais vous parler aujourd’hui d’un livre trouvé en tête de gondole dans ma bibliothèque municipale. Je l’ai choisi car d’après le 4e de couverture, ce roman mêlait histoire et quête de livres. J’ai trouvé cela très intéressant. Malheureusement, il n’a pas tenu ses promesses.
Le 4e de couverture :
« Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent les livres d’histoire. François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de Louis XI en attendant son exécution. Quand il reçoit la visite d’un émissaire du roi, il est loin d’en espérer plus qu’un dernier repas. Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l’évêque de Paris et accepte une mission secrète qui consiste d’abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s’installer à Paris pour mieux combattre la censure et faciliter la circulation des idées progressistes réprouvées par Rome. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu’aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d’en bas, dans un vaste jeu d’alliances, de complots et de contre-complots qui met en marche les forces de l’esprit contre la toute-puissance des dogmes et des armes, pour faire triompher l’humanisme et la liberté.
Palpitant comme un roman d’aventures, vif et malicieux comme une farce faite à l’histoire des idées, regorgeant de trouvailles et de rebondissements, La Confrérie des chasseurs de livres cumule le charme et l’énergie de Fanfan la Tulipe, l’engagement et la dérision de Don Quichotte et le sens du suspense d’un Umberto Eco. »
François Villon, poète et brigand, est de nouveau incarcéré dans les prisons de Paris sur ordre du Roi Louis XI. Il doit être pendu prochainement. Mais, un soir, il reçoit la visite de Guillaume Chartier, évêque de Paris envoyé par le roi, venu lui proposer d’accomplir une mission pour lui en échange de l’annulation de sa peine. Il doit faire venir à Paris un imprimeur de Mayence qui imprime des livres susceptibles de heurter l’Église Catholique. Louis XI est en effet en « guerre » contre ceux qui sont installés à Avignon. Pour accomplir sa mission, il est accompagné par Colin de Cayeux qui faisait partie comme lui de la Bande des Coquillards.
Ayant mené à bien leur mission, ils sont ensuite envoyés en Terre Sainte pour rencontrer les commanditaires de l’imprimeur, ceux qui lui fournissent tous ces livres rares à faire imprimer.
Arrivés dans un monastère perdu dans le désert, ils rencontrent Federico Castaldi, négociant florentin pour le compte de Côme de Médicis qui semble être impliqué dans cette affaire.
Ils partent avec lui pour Safed afin de rejoindre le rabbin Gamliel Ben Sira qui doit leur donner des informations. Après une mise à l’épreuve assez difficile, ils repartent pour Jérusalem accompagnés d’Aïcha, une esclave qu’ils ont « libérée ». À Jérusalem, ils retrouvent Frère Paul du monastère.
Et après me demanderez-vous ? Et bien après, je ne sais pas. Je me suis arrêtée là, page 156, car je n’en pouvais plus. Je me suis ennuyée dès le départ. Pourtant le 4e de couverture était alléchant, parlant d’un roman d’aventures palpitant, vif et malicieux, regorgeant de trouvailles et de rebondissements. De plus, le héros est un poète très connu de la fin du Moyen-Âge qui a disparu à l’âge de 31 ans sans laisser de traces après une énième condamnation.
Enfin, une histoire avec une Confrérie de Chasseurs de Livres ne pouvait être qu’une belle idée à développer et cela me plaisait d’autant que vous savez que j’adore les livres. Mais le roman n’a pas tenu ses promesses (ou alors après la page 156 mais j’en doute fortement).
Ce livre est une longue liste de descriptions exhaustives de lieux, de personnes, d’actions. Comme si l’auteur avait voulu remplir le maximum de pages pour faire un livre plus gros. Je sais, cela peut paraître dur mais c’est le ressenti que j’en ai eu à la lecture. Ce fut rébarbatif à souhait. Il faut, j’en suis bien consciente, poser les choses et la trame d’un roman, mais là, c’est poussé à l’extrême, cela n’apporte rien à l’histoire et puis de toute façon, de l’action, il n’y en a pas.
Page 156, la Confrérie apparaît sans plus d’explications, comme un cheveu sur la soupe, même dirais-je et c’est ce détail qui m’a fait lâcher le livre. J’aurais aimé avoir plus d’explications sur cette Confrérie, ses buts, sa création, mais non, le vide intersidéral. Peut être est-ce expliqué plus loin, mais je pense que cela aurait été mieux à cet endroit.
Raphaël Jerusalmy a écrit d’autres romans et notamment « Sauver Mozart, le journal d’Otto J. Steiner ». Il paraît qu’il est très bien. Malheureusement, vu cette première expérience douloureuse, je n’ai aucune envie de lire un autre de ses romans.
En tout cas pour l’instant.
C’est dommage, parce que dit comme ça, le résumé me tenterait vachement !!! C’est une super idée et pile le genre de bouquins que j’aime
Ben c’est pour cela que je l’ai pris car vraiment le résumé me plaisait. Mais je me suis ennuyée, rien n’avançait, c’était presque un supplice. Mais si ça te tente, lis-le et tu me diras ce que tu en as pensé. Bises. 🙂