Je remercie tout d’abord les éditions Livre de Poche de m’avoir choisie pour faire partie de ce jury consacré aux Polars qui est un style littéraire que j’adore.
J’ai choisi de vous parler des deux livres en même temps dans cette chronique, car je n’ai absolument pas aimé — on pourrait même dire que j’ai détesté — le roman de Sandrine Collette. Je ne me voyais donc pas en faire une chronique mais je vous expliquerais pourquoi à la fin de cet article.
Je vais vous parler du livre de Lisa Gardner.
J’ai découvert cette auteure par « La maison d’à côté » que j’avais particulièrement bien aimée. J’étais très contente de trouver un roman d’elle dans la sélection de février.
Le 4e de couverture :
Est-ce parce qu’elle attend un enfant que Kimberly Quincy, agent du FBI, se sent particulièrement concernée par le récit incroyable et terrifiant d’une prostituée enceinte ? Depuis quelque temps, elles sont plusieurs à avoir disparu d’Atlanta sans explication, comme évaporées, et Kimberly est bien la seule à s’en préoccuper. Un serial killer s’attaquerait-il à ces filles vulnérables ? Aurait-il trouvé la clé du meurtre parfait ou s’agit-il de crimes imaginaires ? Sans le savoir, la jeune femme s’enfonce dans le piège tendu par un psychopathe. Comme pour sa mère et sa soeur, victimes autrefois d’un tueur en série, le temps des derniers adieux est peut-être arrivé pour Kimberly…
Le livre commence par la virée nocturne des deux adolescents que rien ne prédisposait à avoir une relation car ils ne sont pas du même monde. À la suite de ce rendez-vous, Ginny Jones (la jeune fille) disparaît et refait surface 3 ans plus tard en prostituée enceinte qui veut « aider » la police à arrêter un psychopathe qui assassine des prostituées sans que personne ne s’en préoccupe. Elle demande à parler à Kimberly Quincy, une enquêtrice du FBI qui a fait plusieurs fois la une des journaux, tout d’abord quand elle était adolescente, sa sœur et sa mère ont été assassinées par un tueur en série. Puis quelques mois avant cette histoire, elle a réussi à arrêter un tueur en série particulièrement retors. Est-ce parce que Kimberly est enceinte elle aussi qu’elle accepte d’enquêter sur ces disparitions ? C’est la question que se pose son mari ainsi que les autres membres de son équipe. Mais ce qui n’était qu’une enquête sur la disparition et la mort certaine de ces prostituées va se révéler être en fait une affaire plus complexe nous entrainant vers des disparitions d’enfants et des affaires de pédophilie.
Contrairement à « La maison d’à côté », ce livre ne m’a pas plu. Je trouve que les personnages principaux, Kimberly, son mari et son collègue Salvatore Martignetti ne sont pas assez développés. Ils manquent cruellement de matière et cela se ressent dans le dénouement final.
Il y a aussi cet espèce de journal d’un enfant enlevé dans sa chambre quand il avait 5 ans par un homme qu’il nomme le Burgerman. L’origine de ce nom ne sera jamais expliquée. Il subit des sévices sexuels de la part de cet homme pendant des années. Mais là où je me suis sentie perdue, c’est qu’à un moment, je ne savais plus si c’était toujours le même gamin qui parlait ou si c’était un autre, comme il n’y a pas de notion de temps dans ce « journal ».
L’auteure s’est un peu perdue dans cette histoire et du coup la fin est téléphonée. On sait avant de la lire ce qui va se passer. Je ne vois pas non plus l’utilité de l’épilogue, sauf si Lisa Gardner veut en faire une suite.
Ce livre n’est pas à conseiller aux personnes souffrant d’arachnophobie, car il regorge de descriptions de ces petites bêtes à huit pattes qui sont liées au tueur.
J’ai été déçue par cette lecture : je n’ai pas retrouvé la patte de l’auteure et le plaisir que j’avais eu à lire un autre de ses romans.
Concernant le deuxième livre de cette sélection de février, il m’a révoltée par la violence gratuite qu’il contient et par le fait que l’on essaie de nous faire croire que le héros est un méchant de la pire espèce alors qu’il n’est qu’un accidenté de la vie. Je n’excuse pas ce qu’il a fait et qui lui a valu dix-huit mois de prison. Mais de là à le faire passer pour un ignoble salaud et sous-entendre qu’il a mérité ce qui lui est arrivé tout le temps de sa séquestration par deux vieux psychopathes, c’est un peu gros. La fin est complètement ratée, peu crédible voir impossible. Et je ne comprends pas pourquoi l’auteure a mis autant de violence dans ses descriptions. C’est un premier roman, mais je ne suis pas sure de vouloir lire un deuxième livre de cette auteure.
Je devais voter pour un des deux. J’ai donc voté pour celui de Lisa Gardner car c’était pour moi le moins pire de cette sélection de février.
C’est mon côté esprit de contradiction : j’ai encore plus envie de lire le Collette !!!!
MDR Liliba, alors tu les lis et tu me dis ce que tu en as pensé.. Vu notre esprit de contradiction mutuelle, je ùe demande ce que cela peut donner..:)
Merci pour ton avis….C’est terrible de devoir en choisir un si l’on n’a pas apprécié….Je n’aimerais pas du tout!!
Merci à toi Geneviève de me lire. C’est vrai que cela n’a pas été facile de se décider pour ce mois de février surtout parce que j’attendais autre chose du Lisa Garner comme j’avais adoré « la maison d’à-côté ».. Mais c’était, à mon goût à moi, le moins pire des deux..:)