J’ai trouvé ce roman en tête de gondole dans ma bibliothèque. Le titre et la couverture m’ont plu et à la lecture du 4e de couverture, je me suis dit que j’allais passer un bon moment.
J’ai effectivement passé un bon moment mais j’ai trouvé beaucoup de similitudes avec le livre d’un auteur suédois, Jonas Jonasson, intitulé « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ».
Le 4e de couverture :
« Ove et le chat se sont rencontrés un matin à six heures moins cinq. Le chat a détesté Ove sur-le-champ. Le sentiment était plus que réciproque »
Dans le lotissement où il vit depuis quarante ans, Ove est connu pour être un râleur de la pire espèce. Mais depuis qu’il est sans travail, il se sent seul et inutile. Il erre dans sa maison, fait des rondes de quartier pour relever les infractions des habitants. Jusqu’au jour où, las de cette routine, il décide d’en finir. Corde au cou, debout dans le salon, il est prêt à passer à l’acte…
C’est sans compter l’arrivée de nouveaux voisins et d’un chat abandonné. Interrompant involontairement ses tentatives de suicide, ceux-ci vont peu à peu pousser Ove dans ses derniers retranchements et le ramener à la vie !
Tel un chat de gouttière amoché et craintif, à la fois drôle et touchant, Ove réveille l’instinct protecteur qui sommeille en chacun de nous. Mais attention, il griffe !
Ove a 59 ans et est veuf depuis 6 mois. Son épouse, la seule personne qui le comprenait et acceptait son caractère très taciturne, est morte d’un cancer. Après l’enterrement, Ove continue à travailler car cela lui évite de sombrer dans la déprime. Malheureusement, il y a deux jours, Ove a été mis en retraite anticipée par des « chemises blanches » comme il aime à les nommer et c’est loin d’être un compliment dans sa bouche.
Il décide donc de se suicider pour rejoindre Sonja même s’il sait qu’elle sera plus que fâchée contre lui.
Ces diverses tentatives vont tourner court grâce ou à cause de ses nouveaux voisins, Patrick et Pavaneh. Patrick emménage avec sa femme Pavaneh d’origine iranienne et leurs deux filles. Alors qu’Ove essaie de se pendre en ayant pris soin de planter un crochet de bonne qualité dans son plafond, c’est la corde qui lâche. Il réitère l’expérience en s’enfermant dans son garage avec sa voiture mais il est dérangé cette fois-ci par Pavaneh qui vient lui demander de l’emmener à l’hôpital car elle doit rejoindre son mari qui vient de tomber d’une échelle et elle n’a pas son permis de conduire. Ove ne baisse pas les bras et en découvrant les antidouleurs de sa femme, il décide de les avaler et là, c’est le chat errant du quartier qui l’empêche de mettre son plan à exécution car il est attaqué par le chien de la voisine. Pour sa dernière tentative, il essaie avec un fusil qu’il avait gardé au grenier. Là encore, il est dérangé par ses voisins qui viennent lui demander de l’aide pour empêcher les services sociaux de placer dans un hospice Rune, qui habite le quartier et fut son meilleur ami dans le passé. Pour la suite, je vous laisse lire le livre.
J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, sa façon de décrire Ove et son évolution dans la vie mais surtout dès que Pavaneh et sa famille sont venus s’installer dans son quartier. Les flashbacks dans la vie d’Ove permettent de comprendre pourquoi il est devenu ainsi : râleur et solitaire. Ils sont très importants et présents au bon moment dans le récit, ils ne perturbent pas la lecture qui reste fluide. Tous les personnages qui gravitent autour d’Ove et Ove lui-même sont très attachants et bien décrits même si le personnage principal de cette histoire est bien Ove.
En revanche, j’ai eu plusieurs fois l’impression de me retrouver dans le livre de Jonas Jonasson, « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » ce qui m’a un peu dérangée. Le héros est vieux et bougon, les flashbacks dans le roman et les choses qui lui arrivent sont à mon avis trop proches dans la façon d’écrire de Jonas Jonasson. Cela m’a grandement gênée et c’est sans doute pour cela qui j’ai mis beaucoup de temps à lire cette histoire alors que le récit est très facile à lire de par son style. Je faisais, je pense, trop de comparaisons avec celui de Jonas Jonasson et c’est dommage.
Je tenterais de nouveau l’expérience de lire cet auteur car j’ai quand même passé un bon moment.