l'assassin qui revait d'une place au paradis

Comme je l’ai déjà écrit dans un précédent article, je suis inscrite sur Babelio. Fin janvier, ils ont proposé le nouveau roman de Jonas Jonasson, « L’assassin qui rêvait d’une place au paradis ». Ayant beaucoup aimé son premier roman, « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », je me suis inscrite et j’ai reçu le roman. C’est donc avec un grand plaisir que je me suis lancée dans cette lecture.

Le 4e de couverture:

Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s’associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d’un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin… Après son vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, son analphabète qui savait compter, c’est à un malfrat repenti que Jonas Jonasson donne une seconde chance. Déjanté !

Johan Andersonn, surnommé Dédé le Meurtrier sort à nouveau de prison. Il y a passé quasiment toute sa vie d’adulte. Ce n’est pas qu’il est méchant, mais le mélange alcool-médicaments psychotropes n’est pas bon pour lui. À chaque fois il pète les plombs et, dans un accès de rage, il tue les personnes qui lui vendent ces médicaments.

Ne sachant pas ce qu’il va faire de son existence, il s’installe pour quelque temps à La Pension-De-Terre, anciennement Le Club Amore, une maison close. Le réceptionniste Per Persson y travaille depuis des années. Il a commencé à 16 ans, quand c’était encore une maison close et huit ans plus tard, il y est toujours car il ne sait pas où aller. Sa famille fut autrefois très riche mais son grand-père n’ayant pas su s’adapter au changement, ils ont tout perdu. Son père s’étant mis à boire, sa mère l’a quitté, s’est remariée et est partie en Islande, laissant Per.

Au cours d’un dimanche après-midi passé dans un parc, Per rencontre Johanna Kjellander, ancienne ministre du culte, défroquée, qui essaie de l’arnaquer avec un sermon et finit par lui manger son repas. Elle est devenue pasteur sous la pression de son père qui voulait perpétuer la tradition familiale. Malheureusement, elle n’a pas la Foi, ses ouailles s’en sont rendu compte et elle s’est fait renvoyer de son Église. Elle décide de s’incruster dans la vie de Per et le suit jusqu’à l’hôtel.

Elle utilise les talents de Dédé et monte une société « de Châtiments Corporels », celui-ci ayant décidé de ne plus tuer personne. En échange d’une grosse somme d’argent, Dédé casse des bras et/ou des jambes en fonction des préjudices subis par les différents commanditaires, tous des criminels notoires. Tout se déroule à merveille jusqu’à ce que Dédé découvre Dieu au détour d’une conversation avec Johanna, se mette à réfléchir et décide de ne plus honorer aucun contrat. S’en suit une série de problèmes pour les trois associés car Johanna et Per avaient déjà encaissé l’argent de plusieurs contrats. Les clients mécontents se mettent à leur recherche. Une foule de situations plus cocasses les unes que les autres vont s’enchainer.

Je remercie Babelio et les Éditions Presse de La Cité de m’avoir permis de découvrir ce nouveau roman de Jonas Jonasson et surtout de m’avoir permis de passer un bon moment.

J’avais adoré l’univers un peu particulier et je dirais même déjanté de l’auteur dans son premier roman et j’ai retrouvé avec grand plaisir cette atmosphère.

Pour cet opus, il a pris le parti d’utiliser un narrateur pour nous plonger dans l’histoire. Je trouve cela parfait car on a l’impression de suivre un film et les situations cocasses et grotesques de ce roman n’en sont que plus savoureuses. Cela permet d’avoir un style assez fluide, on suit ce qui se passe sans s’ennuyer un instant, ayant une furieuse envie de tourner les pages pour savoir ce qui va leur arriver. Cela permet d’insuffler encore plus d’humour à ce livre.

L’histoire est découpée en trois parties, avec des chapitres courts ce qui donne un rythme soutenu.

Certains pourraient dire que les personnages sont trop caricaturaux entre le réceptionniste et la pasteure qui haïssent la Terre entière à cause de leur enfance difficile et qui regorgent d’inventivité et de malveillance pour extorquer de l’argent au plus grand nombre sans avoir l’air d’y toucher. On pourrait les détester pour cela mais je les trouve très touchants. La capacité qu’a Johanna de citer à tout bout de champ des passages des divers Évangiles, mais toujours pour se sortir des situations difficiles est un grand plus.

Dédé est aussi un personnage de choix, dans son rôle d’ancien meurtrier cherchant la rédemption après avoir entendu le message de Dieu. Bon, il ne faut pas abuser non plus, il ne peut être question de rédemption totale car il lui est nécessaire de boire un petit verre de rouge, enfin plutôt une bouteille entière avant de dire son sermon. On n’y comprend pas toujours tout mais on peut noter les efforts considérables qu’il fait pour s’amender et se faire pardonner ses anciennes manies.

J’ai été surprise par la fin. Je ne voyais pas comment l’auteur allait rebondir et je ne suis pas déçue. Je ne m’attendais pas à cela mais c’était sans compter sur l’imagination débordante de Per et Johanna et à un gros coup de chance aussi.

Cela a donc été comme vous vous en doutez un vrai plaisir de lecture, un bon moment détente.

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2 thoughts on “« L’assassin qui rêvait d’une place au paradis » Jonas Jonasson

  1. Electra il y a 7 ans

    Je n’ai pas lu le premier, celui-ci me tente plus. Mais j’avoue que la couverture m’horripile 😉

    1. Magali il y a 7 ans

      Merci Electra. C’est clair que les couvertures ne sont pas toujours top mais moi j’ai bien aimé les deux romans de cet auteur que j’ai lu. Belle lecture si tu tentes. Et reviens me dire ce que tu en auras pensé. Bises.

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