Je suis inscrite depuis quelques mois au « Club des Ambassadeurs du polar 12-21 » qui est en partenariat avec Fleuve Éditions.
Le concept est simple : on vous propose un e-book à lire avant sa sortie en échange d’un avis sur la e-librairie de votre choix. Vous devez, si vous êtes intéressé par le livre proposé, poster votre avis au plus tard le jour de la sortie du livre.
Le roman présenté ce mois-ci est le nouvel opus des enquêtes d’Amédée Mallock, « Le principe de parcimonie ».
Le 4e de couverture me plaisait bien et le fait que l’auteur porte le même nom que son héros récurrent m’avait intriguée. Mais c’est la seule chose intéressante de ce roman qui, au final n’a été qu’une grosse déception.
Le 4e de couverture :
On a volé la Joconde. À la place du mystérieux sourire apparaît le visage hideux de la barbarie. Plus qu’un crime, c’est un manifeste. Polichinelle écarlate et Paganini du rasoir, le monstre qui répond au nom de Docteur Ockham excelle à découper l’anatomie de ses très médiatiques victimes. Performance iconoclaste ou massacre dément ? Paris frissonne. La terreur tout autant que la fascination règnent. Alors que la Seine, en pleine crue centennale, engloutit métro, monuments et musées de la capitale, Mallock, tour à tour commissaire et critique de cette exposition apocalyptique, va devoir démasquer Ockham avant qu’il n’accomplisse son ultime promesse, son grand œuvre : repeindre le monde aux couleurs du chaos. Un livre phénomène !
Nous retrouvons dans ce roman Amédée Mallock et toute son équipe après le déménagement de tout le personnel du 36 Quai des Orfèvres dans leurs nouveaux locaux au 13 du même Quai. Peu de jours après cet emménagement, un vol d’une rare violence a lieu au Louvre. Le célèbre tableau de Léonard De Vinci, « La Joconde », a été volé et un artiste, Ivo, qui faisait une copie de celui-ci, a reçu une balle en plein cœur. Quelques jours après ce vol, le coupable, déguisé en polichinelle avec un masque de Thot sur le visage et se faisant appeler Dr Ockham, diffuse sur internet une vidéo dans laquelle on le voit réduire en cendres le célèbre tableau. Il envoie ce qu’il en reste dans un bocal avec une citation de circonstance à Mallock. D’autres bocaux suivront avec des morceaux d’anatomie de plusieurs personnes médiatiques, toujours accompagnés d’une citation. Mallock et son équipe arriveront-ils à le coincer avant que sa folie ne devienne meurtrière ?
Ce roman fait 538 pages. Je pense que l’on peut en enlever au moins la moitié. Pourquoi me demanderez-vous ? Car nous avons droit, un chapitre sur deux, à un point météo à Paris. Le roman se situe entre septembre et fin décembre. Il se met à pleuvoir, neiger, faire froid pendant toute cette période. Et donc l’auteur, au lieu de peaufiner son intrigue, nous donne des nouvelles de la montée des eaux, des inondations qui en découlent, de la mise en place du plan Neptune… Je me suis dit qu’il devait y avoir une raison, que cela servirait l’intrigue à un moment. C’est pour cela que je suis allée au bout ce roman, pour avoir une explication. Et bien je l’attends toujours car il n’y en a aucune.
Cela fait simplement passer l’intrigue au second plan alors qu’elle devrait être au premier plan.
Nous avons ensuite une longue et fastidieuse présentation de toute l’équipe de Mallock. Nous sont décrits : leurs vêtements, les différentes relations qu’ils ont entre eux, leurs passions, qui couche ou va coucher avec qui. Et ils sont nombreux dans cette équipe. N’aurait-il pas mieux fallu une équipe plus restreinte et qui apparaît plus souvent que tout ce monde qui arrive comme un cheveu sur la soupe à des moments où on ne l’attend pas ? Et du coup, j’étais souvent perdue, à me demander qui était tel ou tel personnage.
Il y a aussi les différents passages où on nous parle de l’enfance du tueur pour essayer de nous faire comprendre comment et pourquoi il a sombré dans cette folie. C’était une bonne idée. Mais pourquoi en faire plusieurs petits chapitres posés ça et là plutôt qu’en faire un bien complet vers la fin pour expliquer pourquoi il a basculé ?
Tous les passages faisant référence à Tom, l’enfant de Mallock, mort, n’apportent rien. Le dire une fois et expliquer les conséquences que cela a eut sur la vie de Mallock était amplement suffisant.
Comme vous l’aurez compris, tout cela se fait au détriment de l’intrigue qui est mal voire pas du tout exploitée, on se demande même ce que certains événements font là par moment. Par exemple, pourquoi le Dr Ockham est-il parti faire un petit tour aux États-Unis pour s’en prendre à trois personnes ? Avait-il besoin de vacances ????
Et que dire de la résolution de l’enquête ? Elle se fait d’un coup, sur une des célèbres intuitions de Mallock alors que les nombreux membres de son équipe bossent comme des forçats pour rien. Il n’y a pas vraiment d’explication, on reste sur sa faim.
Et pour avoir ses fameuses intuitions, Mallock fume de l’opium… Comme Sherlock Holmes utilisait la Morphine ou la cocaïne. Je suis désolée mais n’est pas Sherlock Holmes qui veut et encore moins Sir Arthur Conan Doyle. Cela m’a fait bondir.
Je trouve dommage que l’auteur se soit perdu dans des chapitres sans grand intérêt car il y avait beaucoup de potentiel dans son histoire d’autant plus qu’il a fait des recherches historiques et scientifiques pour étayer les quelques passages intéressants de son roman. Se serait-il plus concentré là-dessus, son roman aurait été palpitant et ne serait pas tombé à plat comme c’est le cas.
Concernant le style et l’écriture, je dois dire que je ne me suis pas vraiment penchée dessus tellement j’étais en galère avec ce roman. Mais je n’ai rien noté de particulier de ce côté. J’ai quand même été un peu gênée au départ par sa façon d’écrire « Monna Lisa » car pour moi, il n’y avait qu’un seul « N » à « Mona ». Mais en faisant des recherches, j’ai constaté que les deux orthographes étaient acceptées.
Je n’aime pas jeter les livres. J’en ai lu plusieurs qui ne m’ont pas plu mais je n’ai jamais jeté un seul livre. Je suis bien contente pour le coup de l’avoir lu en e-book car il va vite disparaître de ma liseuse.
Cette lecture ne me donne aucunement envie de lire un autre roman de cette série.
Photo venant du site Amazon.