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J’ai déjà lu deux romans de Sébastien Fritsch, « Se retenir aux brindilles » et « Derrière toute chose exquise ». Deux romans radicalement différents mais que j’ai adoré.

C’est donc avec un grand plaisir que j’ai commencé ma lecture. Bien qu’il soit plus court que les deux autres, il n’en est pas moins intéressant et intense.

Le 4e de couverture :

Lex, le plus talentueux des écrivains francophones contemporains, vit depuis plus de quarante ans dans un hameau isolé de la Drôme provençale. Coupé du monde, sans autre compagnie que celle d’un piano de concert, il reçoit journalistes et curieux avec cette même phrase : « Quand je souhaite m’exprimer, j’écris. »

Mais le Maître restera-t-il aussi impénétrable face à un commandant de la police judiciaire ? Car il n’est plus question de littérature à présent : il est question de meurtres. Des meurtres inspirés par une série de polars, aussi sinistres que mal écrits. Leur auteur est tout l’opposé du grand écrivain.

Pourtant, le commandant Jérôme Babalnic, piétinant depuis des mois dans son enquête, ne voit plus d’autre solution que de solliciter l’expertise de Lex pour résoudre cette « énigme littéraire » et mettre fin au carnage. Car cinq romans noirs ont déjà été mis en scène par l’assassin. Qui sera la victime du sixième crime ?

Jérôme Babalnic, commandant à la SRPJ de Lyon, se rend à Pensegarde, hameau perdu dans la Drôme, pour rencontrer Lex, célèbre auteur de romans qui vit à l’écart du monde dans ce lieu qui lui appartient. Jérôme vient pour lui parler de cinq meurtres commis récemment et qui semblent impliquer d’une façon ou d’une autre le célèbre auteur. Il pense que Lex peut l’aider à saisir les motivations du criminel, sa personnalité et donc permettre de conduire à son arrestation.

Les cinq crimes ont tous en commun un auteur de romans policiers, Jacob Lierberman, disparu sans laisser de traces depuis plus de 40 ans, en laissant une femme et un petit garçon en bas âge. De fait, l’assassin reprend le mode opératoire du 1er roman de Jacob Lieberman « La dernière main » puis celui des cinq autres. Cet auteur a en effet écrit cinq romans entre 1956 et 1960 mais qui ont tous été refusés par les éditeurs car trop mauvais. Il imprimait quelques exemplaires pour son propre compte dans l’espoir de les écouler. Puis une nuit, après une ultime soirée catastrophique chez Arnold Garraud, éditeur doté d’une certaine influence, il disparaît et plus personne n’entend parler de lui.

Jérôme Babalnic a en sa possession les livres de Lieberman que l’assassin lui a envoyé comme s’il le narguait ainsi que différents indices. De fil en aiguille, il parvint à la conclusion que Lex va être la prochaine victime et se retrouve donc à Pensegarde, à la fois pour que celui-ci l’aide dans sa quête de l’assassin et lui éviter de se faire tuer.

Mais tout ne se passe pas comme prévu, car Lex ne semble pas du même avis que Jérôme et ce qui ne devait être qu’une visite de quelques heures se transforme en un huis clos sur plusieurs jours.

Sébastien Fritsch nous plonge tout de suite dans cet univers un peu lourd et étrange que va être ce huis clos. Cela commence par la description des meurtres et de comment Jérôme est arrivé à la conclusion qu’il devait aller jusqu’à Lex.

On découvre petit à petit les secrets des deux hommes, tout cela émaillé par divers événements impromptus qui vont donner encore plus de piment à cette histoire.

J’ai bien aimé cette atmosphère où les deux hommes apprennent à se connaître et à livrer leurs douleurs du passé qui les ont construites.

La fin de l’histoire m’a scotchée, je ne m’y attendais absolument pas.

C’est le troisième roman que je lis de cet auteur et à chaque fois je suis surprise par la diversité des histoires et son style d’écriture qui me font plonger tête baissée. Bien que ce roman soit très court, il n’y a aucun manque ou une impression d’histoire bâclée.

Sébastien Fritsch a fait beaucoup de recherches, je pense, pour tout le côté énigmes résolues par Jérôme, avec les lettres, les mathématiques et les coordonnées GPS.

L’idée d’introduire un pianiste « fantôme » est judicieuse, car elle amène une intensité à ce roman et nous perd un peu plus dans la recherche du coupable potentiel ou de la fin de l’histoire.

C’est avec grand plaisir que je lirais encore un autre roman de cet auteur.

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2 thoughts on “« Le sixième crime » de Sébastien Fritsch.

  1. marie il y a 8 ans

    Votre commentaire donne très envie d’ouvrir le livre … Merci !

    1. Magali il y a 8 ans

      Merci beaucoup Marie. Je suis contente que mon avis vous donne envie d’ouvrir ce livre. Il est court mais néanmoins très prenant. si vous le lisez, n’hésitez pas à me dire ce que vous en aurez pensé. Belle soirée.

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